Ethylotest : 4 mois de sursis

Vous étiez désespérément en train de courir les magasins à la recherche d’un éthylotest ? A partir du 1er novembre, vous étiez verbalisable si vous n’aviez pas ce petit appareil à bord de votre véhicule. Ce décret, entré en vigueur le 1er juillet dernier, a été mis en place pour lutter contre l’insécurité routière et notamment l’alcool au volant.

Mais le gouvernement va faire preuve de flexibilité ! En effet, il a été annoncé en début de semaine que la date butoir était reportée au 1er mars 2013, au lieu du 1er novembre précédemment fixé. Quelles sont les véritables raisons de cette décision ?

Une pénurie généralisée …

On l’entend maintenant à la radio depuis plusieurs semaines, voir plusieurs mois : les automobilistes ont toutes les peines du monde à se procurer cet objet devenu obligatoire. En effet, seul un tiers des français serait déjà équipé. On peut donc se demander si les autorités avaient sérieusement réfléchi à ce problème avant de poser la date du 1er novembre comme date légale, c’est-à-dire à partir de laquelle vous étiez verbalisable si vous n’aviez pas d’éthylotest en état d’usage à bord de votre voiture. Equiper 40 millions d’automobilistes en quelques mois n’est forcément pas une mince affaire !

Ainsi, afin de « permettre à l’ensemble des conducteurs de s’équiper dans de bonnes conditions et à un juste prix », le ministère de l’Intérieur a pris le parti de repousser cette date de 4 mois. L’amende prévue en cas d’infraction sera de 11 euros. Cette infraction ne sera cependant pas sujette au retrait de points de permis.

… et une remise en question ?

De plus, le communiqué adressé par Manuel Valls indique vouloir « mettre à profit ce délai pour évaluer l’intérêt du dispositif ». L’intérêt de ce dispositif ? Il paraissait pourtant clair : continuer à faire baisser par tous les moyens le nombre de tués sur les routes. Rappelons qu’en septembre, la mortalité sur les routes a baissé de 3,9% par rapport à l’année dernière.  Les accidents sont liés à des causes multiples, comme l’alcool au volant, et cette mesure fait donc partie intégrante de la lutte globale pour la sécurité sur les routes.

Devant la réaction des journalistes et des automobilistes à l’évocation de « l’intérêt » de ce décret, Frédéric Péchenard, le délégué interministériel à la Sécurité Routière, a rapidement fait taire les suspicions. Le dispositif ne pourra être évalué qu’après 12 ou 18 mois d’utilisation. Il n’est donc en rien remis en cause.

Evitez donc d’attendre le 28 février pour vous équiper ! Vous n’aurez plus d’excuses !

Comments

  1. Henot brigitte says

    Comment faire pour protéger les ethylotests du chaud ou du froid puisque qu’ils ne supportent pas les grosses températures et ne sont plus fiables après?Et comment savoir s’ils sont encore opérationnels.Et franchement une personne qui aura beaucoup bu;soufflera t-elle dans le ballon;et cela l’empechera t-elle de prendre le volant?

    • Rébécca Khapeo says

      Bonjour,
      Cette mesure n’éradiquera pas l’alcool au volant ça va de soi ! L’utilisation pourra simplement indiquer à un conducteur qui est dans le doute la bonne décision à prendre lorsqu’il s’apprêta à prendre le volant.
      Pour les variations de température, rien n’est pour l’instant indiqué à ce sujet… Attendons peut-être le mois de mars ?

  2. petitjean daniel says

    Bonjour, j’ai été controlé positif avec 0.72, j’ai reçu une suspension administrative de 5 mois .Je suis convoqué devant le délégué du procureur, le 25 janvier 2013 à 10h00 ,je voudrais connaitre la sanction finale , et éventuellement le montant de l’amende.En quelque sorte la suspension administrative peut-elle étre agravée? Précision faite que c’est la premiére fois, et que je n’ai jamais été condamné . Je ne conteste pas les contrôles, il évident que l’on ne doit pas conduire dans un état alcoolisé, néanmoins il me semble que but recherché c’est bien d’éviter la consommation d’alcool, et non de privé quiconque de pratiquer la conduite légale de son véhicule.Or il me semble qu’une suspension de 48h serait suffisante, par contre une obligation de se rendre touts les soirs, à une heure donnée à la brigade ou au commissariat de son lieu de résidence serait bien plus contraignant, et éviterait de toute évidence beaucoup de drames sociaux généré par ces situations.

    • Rébécca Khapeo says

      Bonjour Daniel,
      Il me sera difficile de vous communiquer la décision finale. C’est comme vous l’indiquez le magistrat qui va en décider !
      Notez cependant qu’en dessous de 0,8 g/l l’amende forfaitaire est de 135 euros et que votre solde sera amputé de 6 points. Si votre permis risque l’invalidation (perte totale des points), sachez que vous avez la possibilité de participer à un stage volontaire de récupération de points.

      Concernant les mesures de suspension, je vous invite à lire l’article Suspension de permis.

      Enfin, sachez qu’en cas de suspension vous devez passer une visite médicale ainsi qu’un test psychotechnique pour permis.

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